Le harcèlement au travail ou le travail est il devenu un harcèlement ?

Publié le par Ph. Sorstein

Un 23 ème suicide à France Télécom a mis une fois de plus en exergue la difficulté grandissante que nous avons à faire notre place dans un environnement de plus en plus déshumanisé.

  Hormi cas de difficultés extrêmement graves, un suicide a forcément des causes multiples et ne peut pas être imputé aux seules conditions de travail. L’émotion et le tollé provoqués ont deux causes importantes.

 

La première est le tapage médiatique et l’exploitation qu’en a fait la presse.  Le Canard Enchaîné notait cette semaine que les suicides chez France Télécom existent et cette année, quelque soit la douleur qu’une mort peut provoquer, n’est (hélas) pas pire que les années précédentes.

 

La seconde raison est peut être ce que les « psys »  nomment l’identification projective


Le monde du travail est devenu totalement déshumanisé. Des managers aux manutentionnaires, il est devenu impossible de se sentir sécure  dans un univers ou les décisions sont prises souvent à contre cœur dans l’espoir de ne pas sombrer, ou de ne pas se voir disparaitre. Derrière le « il faut plaire aux actionnaires », combien sont ceux qui décident ou exécutent des directives dépourvues de sens, où les valeurs fondant notre civilisation telles que la probité, l’honneur, le courage sont devenues risibles face au toujours plus que génère notre système, qui parait il, est le libéralisme.

L’instinct grégaire et la solidarité entre « gens » d’un même clan a permis depuis plusieurs millions d’années à la race humaine de survivre, c’est dire à quel point, du point de vue individuel, la lutte sans merci que se livrent les entreprises entre elles, et cette peur permanente des restructurations, du licenciement, qui nous fait nous protéger des autres est déstructurante         

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Il y a deux réponses à cette situation. La première est de considérer l’hors norme de la situation et que le système économique de notre civilisation est rentré dans une  phase pathologique à laquelle il faudra remédier tôt ou tard.

Le système est malade car il rend malade ses membres, c’est aussi simple que ca. Si les suicides à France Télécom, société mondialisée et nous touchant particulièrement car faisant partie de notre patrimoine nous émeuvent à ce point c’est peut être que les actes de ces êtres désespérés portent en eux l’expression de nos doutes et de nos frayeurs à tous.

 

La seconde réponse  est de trouver des outils différents pour compenser les failles actuelles dans lesquelles de plus en plus de salariés sombrent.  Jamais au cours des décennies précedentes,  le besoin d’écoute active, base de la psychothérapie ne s’est fait à ce point sentir. Le stress empêche tout recul face aux situations, et seul le recul permet le discernement. La notion d’écoute est une pause que l’on vit sans qu’aucun enjeu (source de stress) ne soit demandé. Simplement être là et s’offrir un instant pour soi.

 

Lequel d’entre nous se souvient avoir pris une heure dans sa journée pour simplement respirer en sentant sa seule présence ?

 C’est d’une certaine façon le but de l’écoute active , aucune contrainte, aucun chalenge, laisser de coté le « winner » pour simplement se reconnaître et s’accepter dans ce que l’on est.

 

Jung disait l’important c’est d’être complet, pas d’être parfait. La situation présente démontre que la recherche de la perfection sans chercher à être complet, sans chercher à accueillir nos espaces personnels qui ont besoin d’autre chose peut mener à des difficultés personnelles grave stress, sur-stress, burn out, dépression et ……..

 

Alors pourquoi ne pas dès maintenant se donner les outils pour vivre au mieux cette époque qui ne peut être qu’une transition vers une autre forme de pensée et d’action ? De plus en plus d’entreprise font appel à des masseurs, des psychothérapeutes ou des coachs centrés sur la personne dans ce seul but.

 

 Avoir un espace de paix !!

 

 

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