Intelligence émotionnelle et management

Publié le par Ph. Sorstein

 

Le « créateur » du concept d’intelligence émotionnelle est Peter  Salovey, doyen de l’université de Yale, il explique dans le préambule de l’ouvrage d’Ilios Kotsou comment dans les années 80, les psychologues et les chercheurs ont commencés à examiner la façon dont les émotions interagissaient avec la pensée et vice versa.

Leur Thèse est que l’intégration de l’émotion et du rationnel est la clef d’un management  performant. Les travaux de Damasio entre autre établissent des liens entre facultés cognitives, émotions et prise de décision et montrent de façon très logique comment l’absence d’émotion ou le refoulement des émotions empêche d’être réellement rationnel.

 

Le management est la performance, l’expertise, mais de plus en plus ces qualités ne peuvent exister sans être associées à des compétences telles que les relations personnelles, la communication, la diversité, l’éthique, l’interculturel, la conduite d’équipe, le changement.

Les émotions sont présentes à divers degrés dans chacune de ces compétences.

 

Le management, aujourd’hui, plus qu’hier demande une prise de conscience de l’espace personnel de l’autre. Différentes causes existent à cette évolution. Les salariés se sentent plus engagés dans leur vie personnelle, sont plus conscients de leur désir et de leurs pouvoirs et sont plus exigeant avec leur encadrement. L’encadrement même, par ce que soumis à  des pressions toujours plus importante sont devenus plus inquiets, moins désireux de « jouer le jeu » de société d’un tel gigantisme qu’elles en sont devenue inabordable y compris pour leur manager. Les mécanismes de prise de décision engagent des personnes innombrables qui peuvent être de culture et de continent différents. Le modèle « patriarcal  et clanique» existant depuis l’aube des temps se délite, laissant la place à un questionnement dont les réponses ne se situent plus dans une structure managériale évolutive et vécue comme logique mais dans l’angoisse et inquiétude, nous obligeant à tenir compte de ces curseurs émotionnels comme paramètre participant à la prise de décision.

 

Six émotions fondamentales sont recensées par  Eckman : La colère, La peur, le dégout, la tristesse, la joie, la surprise. Le caractère universel de ces émotions est contesté car il est quasiment impossible de dissocier les émotions primaires des émotions secondaires, sociales, ou complexes.
Quoi qu’il en soit les émotions ne sont pas uniquement de l’ordre de la sensation fugace. La neuro-anatomie nous rappelle qu’elles sont des fonctions vitales de l’organisme créée par le cerveau reptilien, système limbique et néo-cor tex. Ainsi le rôle des émotions dans la mémoire est souligné, la mémoire émotionnelle permet un encodage et une remémoration (la madeleine de Proust) à l’inverse le refus ou le refoulement d’une émotion structure le refus de se souvenir et la perte de la mémoire immédiate si utile dans les challenges générés par nos entreprises. Les pathologies liés à une gestion difficile des émotions  sont clairement identifiées et nuisent à la bonne marche de l’entreprise.

 

Pour ces raisons, notre époque appelle de nouvelles pratiques managériale aidées par une expertise  de l’émotion, le coaching, la psychologie font partis de cette expertise, ils sont devenus indispensable à nos entreprise afin de leur permettre une écoute de ce monde en perpétuel évolution et de son impact sur notre psychisme et sur nos liens.

 

Publié dans management

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